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Nos expéditions au Monténégro


Durmitor 2010
Jour 1 :
Départ 6h00 d’Autelhaut. Très vite les kilomètres s’enchainent, la lassitude de la route ne se fait pas sentir. La chance est avec nous le trafic est fluide. Pour la nuit nous nous arrêtons en Croatie et faisons du camping sauvage à la belle étoile.
Jour 2 :
Réveil matinal, les sacs rangés nous nous remettons en route. A midi une pause bien méritée à proximité de Dubrovnik. Au menu, quelques longueurs dans l’Adriatique et un petit casse-croûte. Encore deux bonnes heures de route et nous arrivons à Niksic où nous nous ravitaillons pour la première semaine. Ensuite direction Zabjak ou nous plantons nos tentes dans un sympathique camping. Pour terminer cette journée déjà bien remplie un bon resto typique et un petit verre dans un bistro du coin.
Jour 3 :
Aujourd’hui est un grand jour, premièrement c’est l’anniversaire de notre Matéo, et deuxièmement il va falloir gravir la montagne pour installer notre campement. Départ du camping, une demi heure de route plus tard nous arrivons au parking ou nous garons les voitures et nous faisons les sacs. Direction le camp de base avec notre première charge, sur place nous attendent Anglais Serbes et Polonais. Tout le monde effectuent deux portages sauf Matéo et Martin qui en font trois (petit cadeaux d’anniversaire pour Matéo J). Nos hôtes nous ont gentiment gardé une place pour notre tente collective (la même que l’an passé).
Jour 4 :
Réveil au chant du coq ( ?), il faut équiper le capitaine Flysch jusqu’au fond. Une première équipe composée d’Alex, Benoit, Jérôme, Matéo et Birche partent à 8h30 et ont pour objectif d’équiper jusqu’au Cyberlab. Une deuxième équipe composée  de Medy, Martin Pierre et deux serbes équipent jusqu’au fond. Ils y parviendront presque, ils se sont arrêtés à l’avant dernier puits par manque de cordes.
TPST équipe 1 : 10heures
TPST équipe 2 : 12heures
TPSCDR Martin (temps passé sur le chemin du retour) : 4heures J


Jour 5 :
Journée moins chargée sur le camp. Chacun se dispache où bon lui semble. Pierre C  et Martin prospectent sur Minim Bogaz. Résultats peu concluant suite, entre autre, au brouillard. Alex et Benoit partent au trou souffleur du Minim Bogaz (découvert l’an passé avec fort courant d’air). Ils ont désobés et se sont arrêtés sur un second puits. Medy, quant à elle,  s’est chargé de tracer le chemin du camp au capitaine Flysch afin d’éviter, à l’avenir, la mésaventure de Martin la nuit précédente. Jérôme Matéo et Birche, retournent aux voitures pour prendre les quelques affaires que chacun a oublié, et, tant qu’a faire, revisitent Zabjak pour deux ou trois courses et un bon gueuleton.
Jour 6 :
Grosse journée en perspective pour Pierre Matéo et Birche. Objectif : équiper le dernier puits, topographier le fond (méandre) et commencer la première, deux Serbes les accompagnent. Au bout du méandre la première est proche ! Pierre élargit le passage et arrive dans le puits que Simon avais entrevu l’an passé. Ce dernier (24 m) présente un vaste volume (22x10 et un plafond invisible même avec une Scurion). La suite est tout droit. Une petite margelle équiper d’une main courante amène tout de suite à la tête d’un nouveau cran de descente d’une dizaine de mètres suivi d’un ressaut de 9 mètres qui abouti directement sur un grand puits de 42 mètres en deux tronçons de 26 et 18m. Au fond, une galerie à taille humaine se profile sur une trentaine de mètres en pente douce avec arrêt sur siphon. De cette galerie une bifurcation tire sur la droite, une fois un monticule boueux franchi, on rejoint le lit d’une petite rivière qui débouche à la tête d’un puits d’une trentaine de mètres. Stop matos et puis, il faut en laisser pour la suite…
TPST : 17heures
Medy, Martin et deux autres Serbes se chargent d’aller explorer la trémie adjacente au puits des météores, la situation est délicate car de nombreux blocs et autres cailloux sont à proximité de la tête de puits. Ils découvrent le début de ce qui semble être un réseau parallèle.
Alex, Jérôme et Benoit poursuivent le travail de la veille et topographient le trou. Celui-ci est très contraignant et nous rappelle nos lointaines grottes Belges
TPST : 8heures 



Jour 7 :
Au vu de la grosse sortie de la veille Pierre, Matéo et Birche prennent une journée de congé et Medy se joint à eux. Au menu, grasse matinée (10h), nettoyage matos et autres tâches nécessaires au bon fonctionnement du camp ; ils en profitent pour mettre au propre les données topo de la veille. Le cap des -500 est passé, -550 à quelques mètres près. Alex, Jérôme, Benoit et Martin partent vers la trémie poursuivre l’exploration de la veille. De nombreuses galeries et de nombreux puits et ressauts sont découverts. Arrêt dans un puits ou une corde de 60 m ne suffit pas pour toucher le fond. Il y a donc encore du boulot.
TPST : 12heures
Tristesse sur le campement nos amis Serbes partent demain, mais pour palier à cela ils convient tout le camp à une « petite sauterie » dans leurs tente collective à 22h00.Pour ne pas arriver les mains vides, nous amenons nos fameux chocolats belge et quelques bières. Tous ensembles nous orchestrons une soirée magnifique, chants locaux et moins locaux, alcools de tous horizons et surtout une très bonne ambiance et de belles rencontres
Jour 8 :
Notre frigo et notre stock de nourriture étant vides, nous devons redescendre dans la vallée. Et d’une pierre « trois coups » nous aidons nos camarades à descendre leur matos et au passage Zis nous convie à son chalet plus bas dans la vallée pour manger une bonne grillade.
Une fois nos courses achevées nous arrivons chez Zis  vers 16h et, tradition locale oblige, malgré l’heure, Nous avons tous droit au verre d’eau de vie monténégrine. Et moult fois dans la soirée au son de la voix de Petza ( « next level ») nous nous plierons de bonne grâce à la coutume (surtout les deux plus jeunes)
Jour 9 :
Lever matinal, l’alcool de la veille n’aidant pas pour la grasse matinée. Un peu de café bien corsé, nous faisons nos adieux à nos camarades, terminons nos courses et faisons un peu de tourisme. Gorges de Tara, résurgence et retour à Zabjak où nous mangeons une bonne pizza avant de remonter au camp. Jérôme, Benoit, Martin, Matéo et Birche vont au lac pour une petite sieste au bord de  celui-ci. Pierre reste au camp pour effectuer les derniers reports topo et préparation de la bouffe. Sieste bien mérité pour Alex. Coucher collectif à la lumière  du jour car le lendemain, une grosse journée nous attend.



Jour 10 :
Lever matinal pour Pierre Birche et Matéo (6h30) au menu de cette journée pointe vers le fond, et pour Martin, Medy et Benoit ça sera une pointe dans le second réseau. Alex et Jérôme quand à eux se font une sortie photo. Le premier groupe fonce vers le fond et équipe le puits aperçu la dernière fois. Ils rectifient quelques points topos et une fois cette tâche effectuée, ils topographient la première. Grosse déception, le gouffre s’arrête à la cote approximative de -580. Un dernier espoir s’offre à nous, une escalade de boue d’un peu plus de 5 mètres. Une ascension assez folklorique, avec glissade à la clé pour enfin franchir l’obstacle qui queute aussitôt. A la remontée, on recherche des passages dans des galeries supérieures mais la boue reste présente et seule une escalade avec le matériel ad hoc pourrait donner des résultats. Nouvelle désillusion à l’entrée du méandre car nous voyons une corde arriver du plafond du puits ce qu’il laisse présager que le second réseau aboutit ici. La marche de retour est accompagnée de moult étoiles filantes
TPST fond : 16h
TPST second réseau : 16h00
TPST photo : 10h00

Jour 11 :
Grasse mat sur le campement et la fatigue se lit sur les visages. Journée farniente : sieste au soleil, discussions sans fin, nettoyage matos et aussi des protagonistes, dégustation de chocolats et report topo de la veille.
Jour 12 :
Début du déséquipement pour ce jour. Martin, Alex et Benoît descendent déséquiper le fond, Medy et Jérôme les rejoignent et prennent en charge le réseau de jonction. Birche et Matéo, mal remis des efforts de l’avant-veille préfèrent se réserver pour la fin du déséquipement le lendemain tandis que Pierre se promène loin sur le massif afin de trouver d’éventuelles nouvelles zones de prospection. Et de fait, une zone aperçue fortement en contrebas et au NO de Ledina Pecina mériterait une prospection mais n’est inaccessible qu’à partir du camping de Zabjak. ; Une sortie de 10 hr sera nécessaire pour déséquiper le fond.
Jour 13 :
Fin du déséquipement et début de la descente de matos pour ce jour. Les deux Pierre et Matéo prennent en charge la suite du déséquipement (Du Cyberlab à la sortie, le reste restant équipé pour l’année prochaine). L’affaire est rondement menée grâce à une organisation minutée et en moins de 5 heures après que nous soyons entrés, tout le matos est ressorti. Nous redescendons directement vers les voitures et croisons les autres qui ont déjà descendu du matériel du campement et remontent vers la grotte rechercher le matos laissé la veille à l’entrée du trou. Nous nous retrouvons tous ensemble pour une dernière soirée avec les anglais. Le lendemain, démontage du camps et redescente du matériel restant nous prennent la matinée avant de repartir vers Dubrovnik pour passer une dernière soirée ensemble dans cette splendide ville.
Jours 13 (et 14)
Départ du camping relativement tôt (7hr) pour un long trajet de retour que nous ferons un une fois malgré les sempiternels bouchons avant les tunnels autrichiens. Nous rejoignons nos pénates à l’aurore.

                                                            Birche et Pierre



Rapport prospection

Rapport de prospection Durmitor 2010

Prospection très limitée cette année vu le travail que nous avions à faire sur le Captain Flysch
Cependant une demie journée a été consacrée à prospecter les environs de Minin Bogaz entre autre pour revoir le trou repéré par Vincent et Laurence l’année passée. Le temps menaçant ne nous a pas permis de nous y attarder et évaluer les deux lucarnes annoncées. Nous n’avons pas vu le marquage alors qu’il est clair que nous étions sur le trou.
En y montant par des chemins détournés, nous avons marqués deux trous d’intérêt mineur :

MB1510 découvert par Martin et Pierre le 04-08-2010
                        UTM 0341111 ;  4776568  alt. 2233 m

Fissure de 20 cm de large, certains cailloux tombent sur plus de 10 m. absence de courant d’air.

MB 1610 découvert le 04-08-2010 par Pierre et Martin

UTM 0341148    47776623  alt. 2241m

Vaste porche occupé par un névé, fond plat, pas de continuation




Fiche d’équipement de Captain Flysch (réseau historique)

Rmq : spit signifie le plus souvent goujon

Puits                                                   Longueur de corde     Amarrages     

Puits d’entrée                                                C25                             2 spits + AN + dév
Puit de la comète (P78)                     C95                             AN + 6 spits (prévoir 1 à 3 suppl.)
P16 + MC                                          C36                             4 spits
R3                                                      C6                               AN + spit
P6
P7  (ptit crollé)                                   C25                             AN + 2 spits (+ 2 à planter)  
R4                                                      C13                             AN +1 spit (à doubler)
P28                                                     C40                             5 spits (dont une dév)
R4                                                      C15                             CP + 1spit (à doubler ?)
P18                                                     C30                             AN + 2 spits (1 suppl. à planter)
P8                                                       C12                             CP + 2spits
P6                                                       C12                             CP + 2spits
Vortex P 56                                       C75                             CP +8 spits+3 dév
P12 + MC                                          C25                             CP + 3 spits
P8                                                       C11                             2 spits
R3+R2                                                           C10                             2 spits
P7                                                       C15                             4 spits
R5                                                      C12                             AN + 3 spits
P6, V18, P24 P et P11 (Météores)     C100                           13 spits
R4 et P32                                           C55                             6 spit + dév
P7 et P8                                             C25                             6 spits
P18                                                    C28                             4spits + AN
Puits « Simon »P24                           C35                             5 spits
Grand puits incliné P60 ? (4tronçons)           C90                 12 spits
Puits final P30 ?                                 C45                             5 spits + 2AN            

Soit 855 m de corde et 119 amarrages et déviations lorsque tout l’équipement sera correct. Pour un -580 m ! On voit où se situe la difficulté de ce trou qui pour le reste est un trou aisé.
Cet équipement important est lié aux faits que l’on évite au maximum la trajectoire des cailloux dans les puits et à la présence de nombreux ressauts.